Littérature - Roman - 11 x 19 - 400p

Alger la noire

Maurice Attia

Février 2012

« Dans le bateau Ville d’Alger, chargé de milliers de fuyards, je suis en route pour Marseille.
Ma grand-mère m’accompagne pour son dernier voyage. Grâce à mon boulot, j’ai pu lui obtenir un billet en classe fret. Vivant, on navigue en cabine ou sur les ponts, mort, avec les marchandises dans la soute.
“La valise ou le cercueil”, disait-on vers la fin. Je n’ai pas eu à choisir. Je quitte le pays avec une valise et un cercueil. Les formules varient selon les circonstances, une conjonction peut vous changer une phrase, un coup de feu, provoquer un massacre. »

M.A.

Alger, 1962 : un monde finit de se décomposer, bientôt l’Algérie sera indépendante et l’OAS mène son baroud d’honneur.
Sur la plage de Padovani, à Bâb-el-Oued, les corps d’Estelle et de Mouloud sont retrouvés sans vie : une balle dans le cœur pour elle, une autre dans la nuque pour lui et trois lettres gravées sur son dos… L’inspecteur Paco Fernandez, fils d’un anarchiste espagnol, va alors mener son enquête avec acharnement.
Dans ce roman à quatre voix, l’auteur nous entraîne dans une histoire familiale glauque sur fond de violence quotidienne. Qu’importe alors la mort de deux individus, quand la folie et le désespoir engendrés par la guerre  forcent des êtres résignés à tout abandonner ou tout détruire ?