La soif

Assia Djebar

Octobre 2017

Assia Djebar a vingt-et-un ans lorsqu'elle publie son premier roman La soif, à Paris, aux éditions Julliard. Un an auparavant, en mai 1956, elle a été exclue de l'Ecole normale supérieure - elle était la première femme musulmane à l'avoir intégrée - car elle a suivi le mot d'ordre de grève lancé par l'UGEMA.

La soif vaut à Assia Djebar une reconnaissance immédiate. Cependant, parce qu'il met en scène une jeune Algérienne hédoniste, Nadia, à l'oisivité un peu mélancolique, alors que la guerre d'Indépendance y est à peine évoquée, le roman suscite aussi la controverse.

60 ans après sa parution, ce court texte d'une jeune romancière frappe encore par sa singulière beauté et signe l'entrée magistrale en littérature d'une grande écrivaine.

La réédition de ce roman depuis longtemps introuvable est accompagnée d'une postface de Beïda Chikhi, universitaire spécialiste de l'oeuvre d'Assia Djebar.