Le cadavre d’un entomologiste est retrouvé dans une ferme de la Mitidja. Ainsi démarre ce roman policier. Chantage, enlèvement, trahison ; à mesure que progresse l’enquête, des personnages se croisent, se menacent, se séduisent, maintenant le suspens jusqu’au bout.
Aïssa et Moussa, les cantonniers hilares et sympathiques ; Trabelsi le camionneur ; Yassina et son café surgi de nulle part ; Rimitti, la belle dans son voile jaune ; ammi Fota, le vieux retraité d’Alger ; Akli, le faiseur de trous, mystérieux et entêté…Autant de personnages attachants et insolites inventés.
« Il avait bien la tête de l’emploi, Boualem, avec son air un peu avachi déjà, malgré ses trente-trois ans à peine, lui qui ne voulait plus sortir de l’ornière rassurante des habitudes : de la maison au boulot et du boulot à la maison.
Un adolescent qui grandit dans un village du fin fond de l’Algérie : c’est ce que raconte ce roman d’initiation trouble, déroutant et audacieux, bâti en spirale et écrit dans un style incantatoire.
« Jumelles aux poings, le Cousin flinguait quarante cigarettes par jour en épiant ses voisins : les fenêtres de Cyrtha le captivaient. Le Cousin ne se nourrissait pas, ou peu : il fumait deux paquets de cigarettes par jour, buvait trois litres de café, et reluquait ses voisines sur le point de se coucher.
Un train aujourd’hui, quelque part en France. Un vieil homme, français, une femme – la narratrice –, Algérienne, et Marie, une jolie jeune fille. La narratrice est plongée dans un livre, dont la lecture va permettre le déclic : elle retrouve là le souvenir de son père tombé sous la torture en 57.
1962, indépendance de l’Algérie. Dans l’euphorie de la liberté retrouvée, l’avenir est à portée de mains, plein de promesses et d’espoirs.
1992.
Le chien de Titanic
Titanic est ce bourg de Kabylie « si fréquemment inondé par le passé qu’il y a laissé son toponyme inspiré d’un saint aïeul pour ce sobriquet de cinéma ».
D’emblée, le livre s’ouvre sous le signe de l’étrangeté. Une femme, Abla B., exilée en France, découvre un jour chez un antiquaire, stupéfaite, un lit à baldaquin, semblable au sien, laissé à Constantine.
Le 21 mai 2003 la terre, avec une violence inédite, tremblait à Boumerdès, provoquant un drame inouï. Amina, une jeune fille jusqu’alors sans histoire, rejoint, presque à son insu, la cohorte des victimes du séisme.