Une famille, quelque part dans un quartier populaire d’Alger. L’auteur en offre une "coupe transversale" en donnant parole à tour de rôle à chacun de ses membres, croisant ainsi les regards, les vécus individuels, les perceptions réfractées d’un quotidien fait de promiscuité, de désoeuvrement, de mal-vie.
Un jour, un homme, le narrateur, ne trouve plus ses mots. L’impitoyable sentiment de dépossession de soi-même le gagne. Perdre la parole, perdre les mots, quoi de plus tragique pour un être humain ? Avec ce court récit, Ryad Girod, dont c’est le premier livre, trouve d’emblée son style et son sujet en réussissant à nous emporter dans un pays à la fois concret et fantomatique à l’atmosphère inquiétante.
A travers ce texte, Amin Zaoui chante l’amour, indissociable des femmes et des livres, la passion des histoires. Mais La chambre de la vierge impure est aussi un livre de résistance.
Fin des années soixante dix. Salem, un Algérien de vingt-sept ans, mène à Paris une existence tumultueuse et vagabonde, comme hallucinée. Miroir d’un fou raconte les errances de ce jeune homme attachant, désespéré, habité pourtant par la rage de vivre.
Le village est en émoi : le fils Ouara, l’ancien terroriste, est de retour. Tous le guettent, surtout Omar, dévoré par le désir de venger son père assassiné durant les années noires.
Le 3 janvier 1960, Albert Camus quitte Lour-marin pour rejoindre Paris en voiture. Célèbre, riche, en pleine force de l’âge, il est toutefois préoccupé par la guerre d’Algérie, tourmenté aussi par la polémique autour du prix Nobel de littérature qui lui a été attribué en 1957.
Cet ouvrage réunit les trois romans écrits par Sadek Aïssat entre 1996 et 2002 : « L’année des chiens », « La cité du précipice», « Je fais comme fait dans la mer le nageur », les deux premiers n’ayant, jusque là, jamais été publiés en Algérie.
« …Ils ont failli la tuer cet après-midi avait dit Larbi – appuyant par les mots ce que toute sa personne affichait d’une manière saisissante (… son visage aux traits saillants et creusés qui d’habitude sculpté au mieux dans une matière musculaire figée et tenace qui s’appellerait la révolte et au pire dans une autre rarement visible pourtant tout aussi tenace qui s’appellerait à la fois la rancœur et la douleur, n’exprimait plus ce soir-là que l’abattement et l’angoisse – avant que nous nous enlisions de nouveau dans le silence comme on s’enliserait lesté de plomb dans une fange lourde, pâteuse, sans fond.
Dans ce nouveau recueil de nouvelles, Habib Ayyoub renoue avec son univers peuplé de sans-grades, d’obscurs citoyens ordinaires malmenés par la vie et la réalité d’un pays abîmé.
Un homme – pourtant féroce adversaire de l’animisme – confie à un ancien camarade du parti : « J’ai été ensorcelé par mon oncle paternel. » Un autre, Likibi, est jugé pour avoir empêché la pluie de tomber sur son village : accusé d’être féticheur, il est exécuté.