Avec pour toile de fond l’histoire récente, et le contraste récurrent entre modernité et tradition, sans concession à la nostalgie, à l’abattement, à la résignation, Hajar Bali fait entendre une drôle de voix, concise et sans fioritures, directe et sans lamento dans ces otni (objets théâtraux non identifiés qui sont comme autant de morceaux d’une musique "étrange et pénétrante", où l’humour est toujours là pour tempérer le grave, la joie de vivre pour conjurer la fatalité.
Trois pièces, trois univers où l’auteur, passé maître en l’art de l’absurde, se moque – et par là, dénonce – des idées reçues, des faux démocrates, du racisme, de l’hypocrisie.