Le 3 janvier 1960, Albert Camus quitte Lour-marin pour rejoindre Paris en voiture. Célèbre, riche, en pleine force de l’âge, il est toutefois préoccupé par la guerre d’Algérie, tourmenté aussi par la polémique autour du prix Nobel de littérature qui lui a été attribué en 1957.
« Mais alors comment Rachid Koraïchi s’y est-il pris pour créer à partir des poèmes de Darwich ? tout simplement en ne s’y prenant pas », mais en empruntant le chemin de l’amitié, car Mahmoud Darwich, si méfiant pour sa langue, toujours aux aguets, ouvrait grandes ses portes à ceux qu’il considérait comme ses véritables amis, qui loin de vouloir se l’approprier, user et s’installer dans son œuvre, y voyaient la belle possibilité de résonnances, d’échos se répercutant dans ses propres vallées.
Arrêté en pleine bataille d’Alger en 1957, Mohamed Sahnoun est torturé pendant plusieurs semaines dans les sous-sols de la tristement célèbre Villa Sésini, par des officiers et des parachutistes dont il a la pudeur et la générosité de ne jamais dire qu’ils étaient Français.
Cet ouvrage réunit les trois romans écrits par Sadek Aïssat entre 1996 et 2002 : « L’année des chiens », « La cité du précipice», « Je fais comme fait dans la mer le nageur », les deux premiers n’ayant, jusque là, jamais été publiés en Algérie.
« …Ils ont failli la tuer cet après-midi avait dit Larbi – appuyant par les mots ce que toute sa personne affichait d’une manière saisissante (… son visage aux traits saillants et creusés qui d’habitude sculpté au mieux dans une matière musculaire figée et tenace qui s’appellerait la révolte et au pire dans une autre rarement visible pourtant tout aussi tenace qui s’appellerait à la fois la rancœur et la douleur, n’exprimait plus ce soir-là que l’abattement et l’angoisse – avant que nous nous enlisions de nouveau dans le silence comme on s’enliserait lesté de plomb dans une fange lourde, pâteuse, sans fond.
Dans ce nouveau recueil de nouvelles, Habib Ayyoub renoue avec son univers peuplé de sans-grades, d’obscurs citoyens ordinaires malmenés par la vie et la réalité d’un pays abîmé.
Un cadavre dans un bunker : celui du chef de l’état, N’Zo Nikiema. Un mystère : celui du meurtre de la petite Kaveena, fille unique de la maîtresse du président défunt.
La connaissance et la compréhension d’une ville ne forcent pas l’évidence. Aussi convient-il d’élaborer une connaissance d’investigation en mêlant l’approche historique, la géographie, le travail cartographique, l’analyse architecturale, l’observation constructive et celle des modes de vie.
Un homme – pourtant féroce adversaire de l’animisme – confie à un ancien camarade du parti : « J’ai été ensorcelé par mon oncle paternel. » Un autre, Likibi, est jugé pour avoir empêché la pluie de tomber sur son village : accusé d’être féticheur, il est exécuté.
Interrogeant l’histoire, multipliant les approches et les exemples – de l’Italie au Liban, de l’analyse de la sociologie du Web au traitement médiatique du conflit israélo-palestinien -, sondant l’évolution des imaginaires politiques et religieux, cet ouvrage propose de mieux situer la place et le rôle des médias dans les sociétés méditerranéennes, et singulièrement dans les pays arabes.