D’emblée, le livre s’ouvre sous le signe de l’étrangeté. Une femme, Abla B., exilée en France, découvre un jour chez un antiquaire, stupéfaite, un lit à baldaquin, semblable au sien, laissé à Constantine.
Le 21 mai 2003 la terre, avec une violence inédite, tremblait à Boumerdès, provoquant un drame inouï. Amina, une jeune fille jusqu’alors sans histoire, rejoint, presque à son insu, la cohorte des victimes du séisme.
Said Bouterfa nous invite à un voyage dans les bibliothèques de la région d’Adrar, dans cette partie centrale du Nord de l’Afrique, où le commerce transsaharien, qui permettait le transit de diverses marchandises, d’Afrique du Nord vers le Mali et l’Afrique noire, en passant par la région du Touat ; assura pendant longtemps la prospérité de grandes villes caravanières telles Ouadane, Sijilmassa ou Chinguetti.
Au cœur d’Alger, un lieu mythique : le tunnel des Facultés. L’artiste Philippe Mouillon décide d’en bouleverser l’usage en projetant des œuvres d’ombres et de lumières, créations de plasticiens du monde entier.
« Couleur de palme, couleur d’eau, couleur de vie, l’oasis de Djanet palpite dans le grand corps minéral du désert. Sur la carte aérienne du sahara, sa verdure forme un point à peine perceptible entre les tons dominants de jaune, de brun et de gris.
« Les textes qu’on va lire, les témoignages, les extraits de presse et les lettres, les faits sobrement relatés, les chiffres même, dans leur rigueur sans merci : tout cela fixe une époque douloureuse, inhumaine, et jette sur la « pacification » en Algérie un éclairage d’une rare cruauté ».
En 1951, le photographe d’origine hongroise Étienne Sved (1914-1996) entreprend un voyage de deux mois en Algérie au cours duquel il réalise un travail ethnographique de la même qualité que celui qu’il avait entrepris en Égypte dix ans plus tôt (publié dans Maalesh, Le Bec en l’Air, 2004).
1954, l’armée française est défaite à Diên Biên Phû, les premiers coups de feu retentissent dans les Aurès d’Algérie. Il y a bien eu un avant et un après 1954.
Le temps d’un été, le photographe Olivier Placet arpente la mythique Andalousie, pousse les portes de ses palais et retrouve le plaisir de la photographie mécanique et du format 6 x 6.
Qui est cet étrange Ouali Ben Oualou dont on va suivre les invraisemblables tribulations dans une Algérie à la fois imaginaire et bien réelle ? Un benêt ou un sage ? Un prophète des temps modernes ? Et ce Patriarche, oublié par la Mort ; quelle histoire inspirée et captivante nous conte-t-il ? n’est-ce pas celle, palpitante, grotesque et tragique, de l’humanité ? Ainsi, deux narrations alternent puis se rejoignent dans ce roman inclassable, œuvre de la démesure, objet monstrueux, tissé d’intrigues et de suspens, où s’entrechoquent époques, savoirs et registres de langue.