Le cadavre d’un entomologiste est retrouvé dans une ferme de la Mitidja. Ainsi démarre ce roman policier. Chantage, enlèvement, trahison ; à mesure que progresse l’enquête, des personnages se croisent, se menacent, se séduisent, maintenant le suspens jusqu’au bout.
Aïssa et Moussa, les cantonniers hilares et sympathiques ; Trabelsi le camionneur ; Yassina et son café surgi de nulle part ; Rimitti, la belle dans son voile jaune ; ammi Fota, le vieux retraité d’Alger ; Akli, le faiseur de trous, mystérieux et entêté…Autant de personnages attachants et insolites inventés.
Appartenant à la série Maghreb du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, cet ouvrage présente les figures politiques, syndicales, intellectuelles qui ont marqué l’Algérie au milieu du XIXe siècle jusqu’à 1962 : de grands témoins politiques, des dockers, des traminots, des enseignants, de rares femmes…
Fruit de vingt ans de recherches, ce dictionnaire biographique ouvre un champs d’études original car l’Algérie, comme tout le Maghreb, est le lieu d’interférence de trois types de militants : les Européens d’Afrique du Nord en majorité français qui introduisent le syndicalisme et le socialisme sans toujours remettre en question le régime colonial ; les nationaux qui deviennent majoritaires et s’engagent progressivement dans la lutte pour l’indépendance ; les émigrés qui travaillant en métropole, sont au croisement de ces deux inspirations.
Les Français redécouvrent le sort qui fut réservé aux indigènes de leur ancien empire colonial. L’indignation rétrospective ne suffit pas à comprendre les raisons pour lesquelles des hommes te des femmes ont pu être ravalés, pendant des décennies, au rang de sous-citoyens par une République qui se proclamait patrie des droits de l’homme.
« Il avait bien la tête de l’emploi, Boualem, avec son air un peu avachi déjà, malgré ses trente-trois ans à peine, lui qui ne voulait plus sortir de l’ornière rassurante des habitudes : de la maison au boulot et du boulot à la maison.
Un adolescent qui grandit dans un village du fin fond de l’Algérie : c’est ce que raconte ce roman d’initiation trouble, déroutant et audacieux, bâti en spirale et écrit dans un style incantatoire.
Un train aujourd’hui, quelque part en France. Un vieil homme, français, une femme – la narratrice –, Algérienne, et Marie, une jolie jeune fille. La narratrice est plongée dans un livre, dont la lecture va permettre le déclic : elle retrouve là le souvenir de son père tombé sous la torture en 57.
« Jumelles aux poings, le Cousin flinguait quarante cigarettes par jour en épiant ses voisins : les fenêtres de Cyrtha le captivaient. Le Cousin ne se nourrissait pas, ou peu : il fumait deux paquets de cigarettes par jour, buvait trois litres de café, et reluquait ses voisines sur le point de se coucher.
Publié une première fois aux éditions des Hespérides en 1980, cet ouvrage de Gabriel Camps proposait pour la première fois une étude complète de l’histoire et de l’identité berbères, prenant en compte toutes les disciplines - archéologie, géographie, ethnologie, linguistique, arts.